De nombreux Lunévillois ont usé leurs fonds de culottes sur les bancs de la maternelle Bony
sans imaginer qu’un jour, leur école se transformerait en un restaurant.
Franck Rosato a osé ce pari, cette aventure plutôt, en apprenant que l’établissement scolaire fermait ses portes.
Il l’a acheté en 2013, finalisant la transformation du bâtiment
construit en 1883 pour une ouverture fin 2015.
Le Garibaldi, qui fêtait ses vingt ans cette année là, a donc quitté la rue d’Alsace
pour le 5 de la rue René-Basset, où il a doublé sa capacité d’accueil,
tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, sur la terrasse aménagée dans l’ancienne cour de récréation.
Franck Rosato a conservé les façades, qui ont bénéficié d’un ravalement mettant en valeur leurs pierres.
Les petits angelots sculptés sur le fronton font comme un clin d’œil à l’ancienne fonction de
l’édifice, qui reste gravée juste au-dessus de la porte d’entrée.
Le patron du Garibaldi a en revanche mis à nu tout le rez-de-chaussée pour en faire
le restaurant dont il rêvait après un vrai coup de cœur pour le vieil immeuble et ses potentialités.
Avec l’architecte Eric Muller, il a revu toute l’organisation des salles, l’ancien dortoir des petits écoliers devenant une cuisine flambant neuve, à laquelle on accède depuis l’espace de ventes à emporter, où trône un magnifique four à pizzas en forme de trullo, ces maisons typiques des Pouilles, région chère au restaurateur, qui y a passé son enfance.
Des compagnons italiens ont séjourné plusieurs jours à Lunéville pour tailler les pierres en calcaire enveloppant le fameux four, dont l’authenticité n’empêche pas le recours aux dernières technologies. Les mêmes pierres venues des Pouilles recouvrent la terrasse, sols et murs du nouveau Garibaldi s’habillant de céramiques italiennes.
Même le piano sur lequel évoluent les cuisiniers vient du pays natal de Franck Rosato qui, pour ne pas dénaturer l’esprit du bâtiment, a joué sur des couleurs sobres. Un jaune coquille d’œuf pour les murs rehaussés d’un rouge terre d’Egypte, du gris pour les boiseries, et un chêne joliment nervuré pour les portes et le bar occupant le fond de la grande salle de restaurant. Laquelle a perdu ses plafonds bas au profit de « volta stella » dans la tradition des grosses fermes des Pouilles. Que les lustres en verre de couleur soient signés Murano ne vous étonnera pas : on l’a bien compris, s’il change d’adresse, Le Garibaldi reste définitivement aux couleurs de l’Italie !
(Sources : L’ EST RÉPUBLICAIN – Catherine AMBROSI – 10/09/2015)
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